La semaine dernière, j’ai eu le plaisir de coprésider la 5e conférence « GovMaker » qui s’est déroulée à Fredericton sous le thème « La croissance démographique et économique par la démocratie ouverte ». En d’autres mots, cette conférence invitait les participants et participantes à penser différemment lors de l’élaboration de nos politiques publiques.
De la perspective de mon rôle au Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB), cet évènement m’a amené à examiner davantage l’importance primordiale pour nos gouvernements de considérer l’impact de leurs politiques sur les entreprises. Nous savons pertinemment que la croissance économique de notre province et du pays repose sur les entreprises qui sont créatrices de richesse. Mais pour que celles-ci augmentent leurs activités et créent davantage d’emplois et de retombées économiques, elles nécessitent un environnement propice aux affaires. Il nous faut ainsi penser les politiques publiques autrement en considérant leur impact et leurs ramifications sur les entreprises et sur l’économie du Nouveau-Brunswick et du Canada, et ce, dès les toutes premières étapes de planification de telles politiques.
Pendant cette conférence, un message est souvent revenu dans les présentations et les discussions : nos politiques publiques doivent toujours considérer l’impact humain. Comme présenté par l’un des conférenciers, nos politiques publiques sont comparables au projet d’un pont où on se préoccupe généralement et uniquement de sa construction, sans pour autant penser à ses utilisateurs. Le développement de nos politiques publiques se doit de suivre la cadence de l’évolution de notre société et on ne peut pas appliquer une solution « passe-partout » à tous nos défis. Nos politiques publiques doivent surtout prendre en considération leur impact sur notre société, car notre secteur privé doit être partie prenante du processus avant l’adoption de politiques qui les affectent.
Ce raisonnement nous ramène encore plus à l’argument en faveur d’une vision à long terme pour notre province, ce qui nous fait défaut à l’heure actuelle. Quels que soient le parti politique et les gens à la tête de notre gouvernement, le Nouveau-Brunswick nécessite un plan de match qui transcende les changements de gouvernement afin de planifier soigneusement dès aujourd’hui pour relever avec succès nos nombreux défis. Fermement ancrés dans notre mode d’actions axées sur les solutions concrètes, le CÉNB et ses membres veulent collaborer avec nos décideurs pour bâtir ensemble des politiques publiques qui armeront le Nouveau-Brunswick pour l’avenir. Il nous faut penser nos politiques publiques autrement.
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.