Communiqué de presse
Le diable est dans les détails: Un budget provincial sans grandes surprises et qui nécessite plus de détails
26 avril 2018
Moncton,30janvier 2018 – Comme le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) s’y attendait, le gouvernement provincial a présenté aujourd’hui un budget à saveur électorale sans grandes surprises et avec peu de mesures concrètes. Certes, le taux d’imposition sur le revenu des petites entreprises sera réduit à 2,5 % à partir du 1er avril, mais l’équilibre budgétaire a été retardé d’une année supplémentaire. Néanmoins, trois éléments et leurs impacts sur l’économie de la province ont particulièrement retenu l’attention du CÉNB, soit le dossier de la tarification du carbone et des changements climatiques, l’investissement de près de 25 millions de dollars pour améliorer la compétitivité économique, et la légalisation du cannabis récréatif.
Citation de la présidente du conseil d’administration du CÉNB, Marie Chamberland : « La province propose d’investir 37,4 millions de dollars dans des activités liées aux changements climatiques, des investissements qui seront financés par des fonds provenant de la taxe sur l’essence et sans augmenter les impôts. Il ne s’agit pas d’une solution permanente et rappelons que le gouvernement fédéral avait déjà émis des réserves quant à l’efficacité de ce plan. Le gouvernement provincial ne semble que vouloir gagner du temps pour repousser l’échéancier avec les élections provinciales de septembre en ligne de mire. N’oublions pas que le Canada accueillera le G7 en juin et que les changements climatiques seront à l’ordre du jour. En sachant que ce plan, tel que proposé par le gouvernement provincial, fera piètre figure sur la scène nationale et internationale, nous craignons une surprise indésirable après les élections. »
À première vue, le CÉNB se réjouit de l’investissement de près de 25 millions $ dans un ensemble de mesures pour améliorer la compétitivité économique. Cependant, nous restons sur notre faim pour savoir comment ces fonds viendront réellement en aide à nos entreprises. Certes, l’accent mis sur l’exportation est de bon augure pour la croissance économique, mais il faudra mettre les bouchées doubles pour aider nos entreprises à diversifier leurs marchés et rattraper leur retard par rapport à leurs concurrents sur la scène mondiale. À la lumière des préoccupations et incertitudes entourant la renégociation de l’ALÉNA, nos entreprises devront se tourner davantage vers les marchés européens et asiatiques et, par conséquent, il faudra leur faciliter la tâche.
Par ailleurs, le budget propose d’investir 12,6 millions $ en tourisme, spécifiquement pour des projets d’infrastructures tels que des parcs, des sentiers et des lieux historiques. Le CÉNB se demande quel sera l’effet de levier de ces projets pour la croissance économique de nos entreprises du secteur touristique. Est-ce que ces mesures sauront créer un engouement à long terme pour notre province et réénergiser le secteur touristique afin de l’exploiter à son plein potentiel?
Du côté de l’innovation, une augmentation des fonds consacrés à l’innovation est la bienvenue, mais encore une fois, les détails ne sont pas clairs et nous attendons d’en savoir plus long pour voir comment les objectifs présentés dans le discours du budget se traduiront réellement sur le terrain. À titre d’exemple, le budget propose d’accroître le nombre d’innovateurs dans la province, mais comment cela sera-t-il réalisé de façon concrète et de concert avec nos entreprises?
Conclusion du président-directeur général du CÉNB, Thomas Raffy : « La légalisation du cannabis à usage récréatif est un autre élément qui attire l’attention dans ce budget. Certes, cela représente un potentiel économique intéressant, mais il ne faut pas pour autant y voir le grand projet qui assurera à lui seul l’avenir économique de notre province. Comme nous l’avons appris avec l’abandon du projet d’oléoduc d’Énergie Est, il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier quand il s’agit de développement économique ou de diversification des recettes du gouvernement. Une étude sur les coûts réels à long terme de la légalisation du cannabis à usage récréatif serait nécessaire afin de connaître et maximiser la plus-value de cette priorité du gouvernement. »
À propos du CÉNB
Fondé en 1979, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) est aujourd’hui le plus grand réseau d’affaires francophone des provinces atlantiques. Il représente les entreprises francophones de tous les secteurs économiques de la province du Nouveau-Brunswick. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté d’affaires francophone pour assurer son développement et sa compétitivité et par ce fait, contribuer au développement économique de la province.
— 30 —
Pour information et entrevues :
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Courriel :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Téléphone : (506) 857-3143
Twitter : @cenb1979
Citation de la présidente du conseil d’administration du CÉNB, Marie Chamberland : « La province propose d’investir 37,4 millions de dollars dans des activités liées aux changements climatiques, des investissements qui seront financés par des fonds provenant de la taxe sur l’essence et sans augmenter les impôts. Il ne s’agit pas d’une solution permanente et rappelons que le gouvernement fédéral avait déjà émis des réserves quant à l’efficacité de ce plan. Le gouvernement provincial ne semble que vouloir gagner du temps pour repousser l’échéancier avec les élections provinciales de septembre en ligne de mire. N’oublions pas que le Canada accueillera le G7 en juin et que les changements climatiques seront à l’ordre du jour. En sachant que ce plan, tel que proposé par le gouvernement provincial, fera piètre figure sur la scène nationale et internationale, nous craignons une surprise indésirable après les élections. »
À première vue, le CÉNB se réjouit de l’investissement de près de 25 millions $ dans un ensemble de mesures pour améliorer la compétitivité économique. Cependant, nous restons sur notre faim pour savoir comment ces fonds viendront réellement en aide à nos entreprises. Certes, l’accent mis sur l’exportation est de bon augure pour la croissance économique, mais il faudra mettre les bouchées doubles pour aider nos entreprises à diversifier leurs marchés et rattraper leur retard par rapport à leurs concurrents sur la scène mondiale. À la lumière des préoccupations et incertitudes entourant la renégociation de l’ALÉNA, nos entreprises devront se tourner davantage vers les marchés européens et asiatiques et, par conséquent, il faudra leur faciliter la tâche.
Par ailleurs, le budget propose d’investir 12,6 millions $ en tourisme, spécifiquement pour des projets d’infrastructures tels que des parcs, des sentiers et des lieux historiques. Le CÉNB se demande quel sera l’effet de levier de ces projets pour la croissance économique de nos entreprises du secteur touristique. Est-ce que ces mesures sauront créer un engouement à long terme pour notre province et réénergiser le secteur touristique afin de l’exploiter à son plein potentiel?
Du côté de l’innovation, une augmentation des fonds consacrés à l’innovation est la bienvenue, mais encore une fois, les détails ne sont pas clairs et nous attendons d’en savoir plus long pour voir comment les objectifs présentés dans le discours du budget se traduiront réellement sur le terrain. À titre d’exemple, le budget propose d’accroître le nombre d’innovateurs dans la province, mais comment cela sera-t-il réalisé de façon concrète et de concert avec nos entreprises?
Conclusion du président-directeur général du CÉNB, Thomas Raffy : « La légalisation du cannabis à usage récréatif est un autre élément qui attire l’attention dans ce budget. Certes, cela représente un potentiel économique intéressant, mais il ne faut pas pour autant y voir le grand projet qui assurera à lui seul l’avenir économique de notre province. Comme nous l’avons appris avec l’abandon du projet d’oléoduc d’Énergie Est, il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier quand il s’agit de développement économique ou de diversification des recettes du gouvernement. Une étude sur les coûts réels à long terme de la légalisation du cannabis à usage récréatif serait nécessaire afin de connaître et maximiser la plus-value de cette priorité du gouvernement. »
À propos du CÉNB
Fondé en 1979, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) est aujourd’hui le plus grand réseau d’affaires francophone des provinces atlantiques. Il représente les entreprises francophones de tous les secteurs économiques de la province du Nouveau-Brunswick. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté d’affaires francophone pour assurer son développement et sa compétitivité et par ce fait, contribuer au développement économique de la province.
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Pour information et entrevues :
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Courriel :
Twitter : @cenb1979