Chroniques
Visite du premier ministre en France : Le Nouveau-Brunswick pourrait devenir un joueur majeur pour l’Europe
La France est devenue un pays encore plus influent et important au point de vue économique, surtout depuis le « Brexit » qui a diminué l’influence de l’Angleterre en Europe. Au Nouveau-Brunswick, à la suite de la stratégie France-Nouveau-Brunswick annoncée lors de la Fête de la Bastille en juillet 2022, la province a pris des actions concrètes pour solidifier nos liens historiques et culturels avec la France.
Celles-ci mettent notamment l’accent sur l’augmentation des transactions économiques entre les deux parties. La semaine dernière, j’ai participé à une mission économique en France avec des représentants d’Opportunités Nouveau-Brunswick et le premier ministre, Blaine Higgs. Il était en excellente forme après un séjour à Rotterdam en Belgique pour assister à une conférence internationale sur l’hydrogène. Le Port de Belledune y était représenté avec son président-directeur général, Denis Caron. Plein de réelles opportunités devraient s’ensuivre pour le Nouveau-Brunswick.
Dès notre arrivée à Paris, Stéphane Dion, l’ambassadeur du Canada en France, nous a accueillis à grands bras ouverts et son équipe nous a permis d’avoir des rencontres productives et inoubliables. Quel bon ambassadeur pour le Nouveau-Brunswick, lui qui a commencé sa carrière à l’Université de Moncton après son doctorat en Europe et qui en a gardé de très bons souvenirs ! Nous savons qu’il n’oubliera pas le Nouveau-Brunswick quand des occasions d’affaires se présenteront pour le Canada.
Nous avons rencontré les plus grandes corporations de la France dans le domaine de l’énergie et des technologies de pointe comme la cybersécurité. C’était très agréable de voir l’intérêt de toutes ces compagnies envers le Nouveau-Brunswick et elles appuient fortement notre vision d’être un leader dans la transition énergétique vers la carboneutralité. Nos discussions ont toutes été extrêmement positives avec des représentants haut placés de Thalès (environ 85 000 employés en cybersécurité), Schneider (environ 135 000 employés), Électricité de France (environ 150 000 employés), TotalEnergies (environ 100 000 employés) et Engie (environ 150 000 employés). Nous avons pu mettre en évidence tous les atouts et les richesses en ressources naturelles de notre province pour devenir un joueur majeur international pour une transition durable économiquement et écologiquement vers la carboneutralité au-delà de nos frontières. Ceci touche les domaines des petits réacteurs modulaires, l’hydrogène, le gaz naturel (qui sera plus que nécessaire pour assurer les succès de la transition vers la carboneutralité) et toutes les formes d’énergies vertes et propres. Mentionnons aussi les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et la cybersécurité pour la protection de données. Il faut noter qu’Engie et Thalès sont déjà présents au Nouveau-Brunswick. C’est de très bon augure !
De plus, nous avons rencontré le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) qui est le premier réseau d’entrepreneurs de France. Le MEDEF met au cœur de son action la création d’emplois et la croissance durable. Il dialogue avec l’ensemble des acteurs de la société civile et œuvre auprès des différents décideurs en faveur d’une meilleure compréhension des contraintes et des atouts des entreprises. C’est un peu le même rôle que le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) joue au Nouveau-Brunswick au nom des entreprises francophones et bilingues.
Le CÉNB appuie cette vision et travaillera avec Opportunités Nouveau-Brunswick pour maximiser les transactions économiques entre la France et notre province.
Nous avons bâti d’excellentes relations avec de grandes corporations françaises avec la présence de notre premier ministre, Blaine Higgs. Je le remercie ainsi que toute son équipe d’avoir cru à l’énorme potentiel de la France pour le développement économique du Nouveau-Brunswick, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant. Je remercie également Johan Schitterer, consul général de la France dans les provinces atlantiques, qui avait cette vision pour nos deux communautés dès ses premiers jours à Moncton.
La France est définitivement notre porte d’entrée pour l’Europe. Les opportunités et les occasions d’affaires sont directement devant nous, prêtes à être cueillies. Ensemble, saisissons-les pour propulser l’économie néo-brunswickoise !
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB