Chroniques
Vision, décision, action
18 février 2019
Aujourd’hui, tous les yeux seront tournés vers Fredericton quand nos députés provinciaux récemment élus se présenteront à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick pour la première fois. Les partis politiques réussiront-ils à s’entendre pour qu’un gouvernement minoritaire puisse gouverner la province? L’incertitude perdure, mais notre économie requiert que nos élus se mettent au travail sans plus tarder. Nous nous retrouvons dans un état stagnant de statu quo, alors que nous avons besoin de vision, de décisions et, surtout, d’actions.
Nous n’avons qu’à mentionner l’épineux dossier de Travail sécuritaire NB qui est en suspens depuis des mois dans l’attente d’un leadership décisif pour implanter les recommandations du Groupe de travail sur le régime d’indemnisation des accidents de travail au Nouveau-Brunswick. Nos entreprises ignorent encore quel sera le montant de leurs primes en 2019, sauf qu’il y aura une augmentation encore plus importante que celles des années précédentes. Rappelons brièvement que les primes des employeurs ont augmenté de 33 % en 2016 et de 15 % en 2017.
Le dossier de Travail sécuritaire NB n’est que la pointe de l’iceberg de l’incertitude économique qui plane sur notre province. Défis démographiques, pénurie de main-d’œuvre, immigration, développement de nouveaux marchés d’exportation, innovation et bien d’autres sont tous des éléments essentiels à notre croissance économique. Ils requièrent tous un leadership gouvernemental, ce dont notre province a cruellement besoin à l’heure actuelle.
Un mois après les élections du 24 septembre, nos entreprises ignorent encore quelles promesses électorales seront réalisées ou réévaluées par un gouvernement minoritaire. Quels programmes de développement économique et d’aide aux entreprises seront reconduits, modifiés ou carrément éliminés? Y aura-t-il une augmentation du salaire minimum et si oui, de combien? Devant toutes ces questions sans réponses, nos entreprises se retrouvent elles aussi en suspens et hésiteront probablement avant de procéder à des projets de croissance, d’embauche ou d’investissements. Nos entreprises ont besoin d’un climat économique stable afin de planifier à long terme leur croissance.
Notre province se trouve à une croisée des chemins importante et, au nom des entreprises francophones, nous exhortons donc nos élus à trouver un terrain d’entente, à surmonter les différends politiques et à collaborer pour le bien de notre avenir économique. Nous devons choisir la croissance et travailler ensemble pour notre économie.
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.