Chroniques
Une inflation plus tenace que prévu !
21 juillet 2023
La semaine dernière, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a annoncé une hausse du taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 5 %. Ceci est survenu même si l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) est descendue à 3,4 % en mai dernier comparativement à un sommet de 8,1 % l’été dernier.
Il a aussi expliqué : « Même si cette baisse cadre essentiellement avec nos prévisions, il reste que les pressions inflationnistes sous-jacentes se font plus persistantes que prévu. Il faut des taux d’intérêt plus élevés pour ralentir la croissance de la demande et alléger les pressions qui s’exercent sur les prix. » Il continue en disant : « Nous nous efforçons de bien doser notre resserrement monétaire. Si nous n’en faisons pas assez maintenant, il faudra probablement en faire beaucoup plus par la suite. Et si nous en faisons trop, nous risquons de plonger tout le monde dans une situation économique inutilement difficile. »
Plusieurs facteurs ont été considérés dans la décision que je note directement de l’allocution de M. Macklem comme suit :
Pour ce qui est du marché du travail, M. Macklem affirme : « Le marché du travail est encore tendu, malgré quelques signes de détente. Le taux de chômage a légèrement augmenté, mais reste à un niveau historiquement bas, et la croissance des salaires s’est située entre 4 et 5 % pour plusieurs mois, ce qui est trop élevé pour assurer la stabilité des prix. »
Et voici ce qu’il ajoute à propos de l’inflation : « Les taux d’inflation fondamentale sur trois mois se situent autour de 3½-4 % depuis septembre dernier, laissant supposer que la dynamique à la baisse est faible. Les attentes d’inflation à court terme exprimées par les consommateurs et les entreprises se modèrent, mais restent élevées. Par ailleurs, les entreprises indiquent qu’elles continuent d’augmenter leurs prix plus souvent qu’avant la pandémie. »
Quand on prend tous ces facteurs en considération, la décision de la Banque du Canada était probablement la bonne pour modérer la croissance économique espérant ainsi que l’inflation descende vers la cible de 2 %. Comme il est prévu que l’inflation sera alentour de 3 % pour l’année à venir, c’est difficile de prédire si la récente hausse du taux directeur sera la dernière pour un bout de temps. Il faut absolument contrer cette inflation tenace et persistante, car ce sont les personnes et les entreprises les plus vulnérables qui en sont les plus affectées.
M. Macklem a conclu son allocution comme suit : « La baisse marquée de l’inflation depuis un an est une bonne nouvelle pour tout le monde au pays. Mais la politique monétaire a encore un rôle à jouer et nous ne pourrons pas crier victoire tant que l’inflation ne sera pas de retour à la cible de 2 %. Quand elle se maintient à ce niveau, l’inflation aide l’économie à croître de façon durable, en plus de rétablir les forces concurrentielles et d’offrir aux ménages canadiens la stabilité des prix nécessaire pour planifier leurs dépenses et leurs investissements en toute confiance. »
Je nous souhaite comme lui « que la progression de la demande ralentisse, que les pressions sur les salaires se modèrent et que les entreprises reviennent à des pratiques de fixation des prix normales.” Ce resserrement monétaire est un mal nécessaire pour pouvoir revenir à un climat économique plus stable vers la cible d’inflation de 2 %. Quand on ajoute la taxe sur le carbone, il y a encore plus pression sur cette inflation. À chaque action, il y a une réaction. C’est comme si on pousse un levier qui cause l’inflation et on en utilise un autre pour le réduire.
En bout de ligne ceci représente des coûts importants pour les PME. La hausse des taux d’intérêt jumelée à la hausse des prix du carburant ont un impact majeur sur toute la chaine d’approvisionnement. Ceci se reflète beaucoup au Nouveau-Brunswick, car nous sommes très dépendants des transports. J’espère qu’ensemble, nous arriverons à réduire cette inflation tenace aussitôt que possible !
Gaëtan Thomas
PDG du CÉNB
Il a aussi expliqué : « Même si cette baisse cadre essentiellement avec nos prévisions, il reste que les pressions inflationnistes sous-jacentes se font plus persistantes que prévu. Il faut des taux d’intérêt plus élevés pour ralentir la croissance de la demande et alléger les pressions qui s’exercent sur les prix. » Il continue en disant : « Nous nous efforçons de bien doser notre resserrement monétaire. Si nous n’en faisons pas assez maintenant, il faudra probablement en faire beaucoup plus par la suite. Et si nous en faisons trop, nous risquons de plonger tout le monde dans une situation économique inutilement difficile. »
Plusieurs facteurs ont été considérés dans la décision que je note directement de l’allocution de M. Macklem comme suit :
- La croissance mondiale a été plus forte que prévu.
- La baisse des prix de l’énergie et du taux d’augmentation des prix des biens ont aidé à freiner l’inflation dans le monde.
- Les pressions inflationnistes subsistent dans le secteur des services, alimentées par la robustesse de la demande et les tensions sur les marchés du travail.
- La situation est similaire au Canada. L’économie a progressé avec une force étonnante et reste en situation de demande excédentaire. Les dépenses des consommateurs en services demeurent robustes.
- Quant aux dépenses en biens habituellement sensibles aux taux d’intérêt, elles ont ralenti, mais pas autant que les prévisions.
- L’activité sur le marché du logement s’est aussi un peu redressée.
Pour ce qui est du marché du travail, M. Macklem affirme : « Le marché du travail est encore tendu, malgré quelques signes de détente. Le taux de chômage a légèrement augmenté, mais reste à un niveau historiquement bas, et la croissance des salaires s’est située entre 4 et 5 % pour plusieurs mois, ce qui est trop élevé pour assurer la stabilité des prix. »
Et voici ce qu’il ajoute à propos de l’inflation : « Les taux d’inflation fondamentale sur trois mois se situent autour de 3½-4 % depuis septembre dernier, laissant supposer que la dynamique à la baisse est faible. Les attentes d’inflation à court terme exprimées par les consommateurs et les entreprises se modèrent, mais restent élevées. Par ailleurs, les entreprises indiquent qu’elles continuent d’augmenter leurs prix plus souvent qu’avant la pandémie. »
Quand on prend tous ces facteurs en considération, la décision de la Banque du Canada était probablement la bonne pour modérer la croissance économique espérant ainsi que l’inflation descende vers la cible de 2 %. Comme il est prévu que l’inflation sera alentour de 3 % pour l’année à venir, c’est difficile de prédire si la récente hausse du taux directeur sera la dernière pour un bout de temps. Il faut absolument contrer cette inflation tenace et persistante, car ce sont les personnes et les entreprises les plus vulnérables qui en sont les plus affectées.
M. Macklem a conclu son allocution comme suit : « La baisse marquée de l’inflation depuis un an est une bonne nouvelle pour tout le monde au pays. Mais la politique monétaire a encore un rôle à jouer et nous ne pourrons pas crier victoire tant que l’inflation ne sera pas de retour à la cible de 2 %. Quand elle se maintient à ce niveau, l’inflation aide l’économie à croître de façon durable, en plus de rétablir les forces concurrentielles et d’offrir aux ménages canadiens la stabilité des prix nécessaire pour planifier leurs dépenses et leurs investissements en toute confiance. »
Je nous souhaite comme lui « que la progression de la demande ralentisse, que les pressions sur les salaires se modèrent et que les entreprises reviennent à des pratiques de fixation des prix normales.” Ce resserrement monétaire est un mal nécessaire pour pouvoir revenir à un climat économique plus stable vers la cible d’inflation de 2 %. Quand on ajoute la taxe sur le carbone, il y a encore plus pression sur cette inflation. À chaque action, il y a une réaction. C’est comme si on pousse un levier qui cause l’inflation et on en utilise un autre pour le réduire.
En bout de ligne ceci représente des coûts importants pour les PME. La hausse des taux d’intérêt jumelée à la hausse des prix du carburant ont un impact majeur sur toute la chaine d’approvisionnement. Ceci se reflète beaucoup au Nouveau-Brunswick, car nous sommes très dépendants des transports. J’espère qu’ensemble, nous arriverons à réduire cette inflation tenace aussitôt que possible !
Gaëtan Thomas
PDG du CÉNB