Chroniques
Travail sécuritaire NB : l’urgence d’agir pour éviter la catastrophe
15 novembre 2018
Imaginez qu’à partir du 1er janvier 2019, votre facture d’électricité s’élèvera soudainement de 72 pour cent. Vous avez peu de contrôle sur cette dépense additionnelle pour un service essentiel puisqu’une société de la couronne impose ce nouveau taux. Visualisez maintenant les répercussions d’une telle augmentation colossale sur votre budget et sur vos habitudes puisque vous allez devoir apporter des changements radicaux pour absorber ces coûts supplémentaires inévitables. Il s’agit de la nouvelle réalité des entreprises du Nouveau-Brunswick après l’annonce la semaine dernière d’une augmentation moyenne de 71,7 pour cent des cotisations des employeurs au régime d’indemnisation des travailleurs de la province.
Les membres du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) reconnaissent pleinement le rôle essentiel de Travail sécuritaire NB (TSNB) pour nos travailleurs blessés après un accident de travail et ce n’est pas là la question. Le bât blesse plutôt avec cette augmentation catastrophique de 72 pour cent prévue pour 2019. Celle-ci représente la troisième augmentation annuelle consécutive des taux de cotisation qui ont augmenté de 263 pour cent depuis 2016. Cette situation est insoutenable et il est urgent d’agir puisque le système actuel est brisé et nécessite immédiatement des changements en profondeur.
Nous exhortons donc le nouveau gouvernement provincial à adopter les recommandations du groupe de travail sur TSNB et à adopter des mesures concrètes dès la session parlementaire de l’automne. Entretemps, nous réclamons un moratoire provisoire sur cette augmentation de 72 pour cent du taux de cotisation en 2019 afin de permettre la mise en œuvre de solutions alternatives qui ne représenteront pas un obstacle majeur à la croissance ou même à la survie de nos entreprises. Les mesures proposées par le groupe de travail protègeront la sécurité des prestations aux travailleurs blessés, tout en créant chez Travail sécuritaire NB une structure de politiques et de gouvernance conforme à celle du reste du pays. Ces recommandations permettront au taux de cotisation de se stabiliser, voire diminuer, ce qui occasionnera des coûts plus prévisibles et concurrentiels.
Aussi, nous réclamons une consultation immédiate de la communauté d’affaires par le gouvernement provincial pour discuter de l’urgence d’agir dans ce dossier épineux. De sérieux changements s’imposent et il est décevant que les employeurs ne se retrouvent pas à la table de discussions, alors que ce sont eux qui financent Travail sécuritaire NB.
Par ailleurs, le rapport 2018 de la Vérificatrice générale a conclu que les pratiques de surveillance du gouvernement et du conseil d’administration ont miné l’indépendance de TSNB, ce qui a affecté l’efficacité du conseil et, ultimement, fait obstacle à ses activités et contribué à accroitre les coûts. Les recommandations de la Vérificatrice générale se doivent donc d’être retenues elles aussi sans plus tarder, car elles concluent que les augmentations des coûts de TSNB ne découlent pas uniquement des réclamations du tribunal d’appel, mais aussi de la gouvernance interne.
Enfin, nous proposons également la mise sur pied immédiate d’un groupe d’experts indépendants et de dirigeants d’entreprises de tous les coins de la province qui, en compagnie du premier ministre, évaluera les règlements pour établir un système règlementaire et fiscal compétitif. Ce groupe pourra analyser les conséquences de l’augmentation des taxes, d’impôts, des taux d’imposition et autres afin de réduire leurs répercussions sur les entreprises. Notre province se doit de créer un climat économique propice à la croissance pour assurer la survie de nos communautés au lieu d’entraver le développement de nos entreprises créatrices de richesse avec des augmentations de coûts insoutenables comme nous le voyons présentement avec Travail sécuritaire NB.
Des changements législatifs immédiats sont nécessaires pour créer un système durable afin d’appuyer à la fois les employés et leurs employeurs. En travaillant ensemble, nous pourrons y arriver et assurer la croissance économique de notre province.
Marie Chamberland, présidente
Conseil économique du Nouveau-Brunswick
Les membres du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) reconnaissent pleinement le rôle essentiel de Travail sécuritaire NB (TSNB) pour nos travailleurs blessés après un accident de travail et ce n’est pas là la question. Le bât blesse plutôt avec cette augmentation catastrophique de 72 pour cent prévue pour 2019. Celle-ci représente la troisième augmentation annuelle consécutive des taux de cotisation qui ont augmenté de 263 pour cent depuis 2016. Cette situation est insoutenable et il est urgent d’agir puisque le système actuel est brisé et nécessite immédiatement des changements en profondeur.
Nous exhortons donc le nouveau gouvernement provincial à adopter les recommandations du groupe de travail sur TSNB et à adopter des mesures concrètes dès la session parlementaire de l’automne. Entretemps, nous réclamons un moratoire provisoire sur cette augmentation de 72 pour cent du taux de cotisation en 2019 afin de permettre la mise en œuvre de solutions alternatives qui ne représenteront pas un obstacle majeur à la croissance ou même à la survie de nos entreprises. Les mesures proposées par le groupe de travail protègeront la sécurité des prestations aux travailleurs blessés, tout en créant chez Travail sécuritaire NB une structure de politiques et de gouvernance conforme à celle du reste du pays. Ces recommandations permettront au taux de cotisation de se stabiliser, voire diminuer, ce qui occasionnera des coûts plus prévisibles et concurrentiels.
Aussi, nous réclamons une consultation immédiate de la communauté d’affaires par le gouvernement provincial pour discuter de l’urgence d’agir dans ce dossier épineux. De sérieux changements s’imposent et il est décevant que les employeurs ne se retrouvent pas à la table de discussions, alors que ce sont eux qui financent Travail sécuritaire NB.
Par ailleurs, le rapport 2018 de la Vérificatrice générale a conclu que les pratiques de surveillance du gouvernement et du conseil d’administration ont miné l’indépendance de TSNB, ce qui a affecté l’efficacité du conseil et, ultimement, fait obstacle à ses activités et contribué à accroitre les coûts. Les recommandations de la Vérificatrice générale se doivent donc d’être retenues elles aussi sans plus tarder, car elles concluent que les augmentations des coûts de TSNB ne découlent pas uniquement des réclamations du tribunal d’appel, mais aussi de la gouvernance interne.
Enfin, nous proposons également la mise sur pied immédiate d’un groupe d’experts indépendants et de dirigeants d’entreprises de tous les coins de la province qui, en compagnie du premier ministre, évaluera les règlements pour établir un système règlementaire et fiscal compétitif. Ce groupe pourra analyser les conséquences de l’augmentation des taxes, d’impôts, des taux d’imposition et autres afin de réduire leurs répercussions sur les entreprises. Notre province se doit de créer un climat économique propice à la croissance pour assurer la survie de nos communautés au lieu d’entraver le développement de nos entreprises créatrices de richesse avec des augmentations de coûts insoutenables comme nous le voyons présentement avec Travail sécuritaire NB.
Des changements législatifs immédiats sont nécessaires pour créer un système durable afin d’appuyer à la fois les employés et leurs employeurs. En travaillant ensemble, nous pourrons y arriver et assurer la croissance économique de notre province.
Marie Chamberland, présidente
Conseil économique du Nouveau-Brunswick