Chroniques
Que nous réserve 2024 ?
5 janvier 2024
Le temps des fêtes représente l’occasion idéale pour se fixer de nouveaux objectifs qui pourraient améliorer le contexte économique par la fin de cette nouvelle année.
Dans ma première chronique l’an passé, j’avais ainsi écrit que le Nouveau-Brunswick (N.-B.) pourrait se démarquer en 2023 en faisant progresser trois dossiers importants :
- Combler les déficits en investissements dans les domaines de l’innovation et dans tout ce qui a trait à la robotisation et à l’automatisation pour permettre à nos PME d’augmenter leur productivité afin d’être concurrentielles.
- Adresser le manque de logements abordables pour pouvoir continuer d’augmenter la population et, surtout, de retenir les nouvelles personnes immigrantes. Il faudra aussi reconnaitre les expertises et les compétences de ces personnes immigrantes.
- Créer des opportunités en exportations pour nos PME et améliorer l’accès à l’Internet haute vitesse dans toutes les régions de la province sont primordiaux pour que nos PME puissent croître et compétitionner mondialement.
Malheureusement, nous n’avons pas progressé suffisamment sur ces dossiers extrêmement importants pour notre croissance économique. Pour le bénéfice de nos membres du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB), nous redoublerons d’ardeur au travail sur ces mêmes priorités qui demeurent toujours pertinentes pour cette nouvelle année !
Avec le budget provincial beaucoup mieux équilibré que par le passé et les mesures de la Banque du Canada pour mieux contrôler l’inflation, le CÉNB continuera donc de mettre encore plus d’accent sur le réel besoin d’augmenter les investissements du gouvernement provincial dans notre économie. Mentionnons particulièrement des investissements dans les infrastructures, l’innovation et les nouvelles technologies. Ceux-ci sont nécessaires afin de créer un effet de levier pour inciter des investissements fédéraux et privés dans l’accès à l’Internet haute vitesse, l’accès au logement abordable, ainsi que dans l’innovation, les technologies et la recherche et développement (R et D). Comme je le répète souvent, chaque dollar investi en R et D et en innovation par le gouvernement provincial serait multiplié par cinq en retombées économiques. Cela veut dire que l’effet de ces investissements est positif et même la province fait de l’argent avec ces investissements. Tout le monde en sortirait gagnant !
Avec l’augmentation significative de la population dans les dernières années, la disponibilité de logements abordables est devenue critique pour la rétention des nouvelles personnes immigrantes qui contribuent à remplir les nombreux postes vacants au N.-B. Également, plusieurs collèges et universités sont incapables de trouver du logement pour les étudiants et étudiantes de partout qui désirent profiter de nos excellentes institutions académiques francophones de la province. De plus, les nouvelles municipalités régionales n’ont pas les budgets nécessaires pour maintenir et améliorer leurs infrastructures. Il est grand temps de remédier rapidement à ces situations, car la croissance voulue de notre population ne sera pas soutenable. Sinon, nous manquerons une occasion en or vers la prospérité de notre province. Je crois sincèrement qu’en adressant ces priorités, le N.-B. deviendra économiquement indépendant d’ici dix ans.
Sur ce, au nom de toute l’équipe et du conseil d’administration du CÉNB, ainsi que de toute l’équipe du RDÉE NB, permettez-moi d’offrir à nos entreprises et aux citoyens et citoyennes de notre belle province nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2024. Que cette année soit remplie de succès, de santé et d’opportunités pour permettre au N.-B. de prospérer en propulsant notre économie en 2024 ! Ensemble, nous y arriverons !
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick