Chroniques
Pour la récession à l’horizon : il faudra rebondir rapidement !
Après avoir discuté des impacts potentiels d’une récession avec notre économiste et conseiller du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB), Pierre-Marcel Desjardins, je constate que notre économie est considérée relativement stable. La pénurie existante de main-d’œuvre fait en sorte que le ralentissement économique prévu ne causera probablement pas un gros changement dans le taux de chômage. Celui-ci devrait diminuer l’impact de cette probable récession ou peut-être seulement un ralentissement économique. Les employeurs, avec les leçons apprises pendant la COVID -19, hésiteront beaucoup avant de laisser aller leur force de travail, car leurs employés pourraient assez facilement se trouver un nouvel emploi dans le contexte actuel d’une main-d’œuvre rare. Cette demande élevée pour la main-d’œuvre est la plus grande différence entre la récession prévue et celles du passé qui va probablement amortir l’impact de ce ralentissement économique.
Alors que peut-on faire comme entreprises ou individus pour ralentir les tendances inflationnistes de notre économie actuelle ? Une action que l’on pourrait prendre serait de réduire nos dépenses non nécessaires et retarder certains projets de quelques mois pour aider à rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. Les taux d’intérêt plus élevés vont sans aucun doute forcer la réduction de la consommation. Quand la consommation excède la demande comme présentement, cela cause des hausses de prix. Celles-ci font très mal à ceux et celles qui n’ont pas de fonds de pension indexé au coût de la vie ou qui n’ont pas de régime de retraite du tout. Étant donné le bas taux de chômage existant, ce ralentissement économique ne devrait pas être aussi dévastateur au Canada, car notre pays serait censé être capable de rebondir rapidement suivant le déclin attendu sur la productivité.
La hausse des taux d’intérêt est un mal nécessaire pour essayer de contrôler l’inflation envers un possible retour à la normale par la fin du calendrier 2023. En tout cas, nous l’espérons !
L’économiste du CÉNB, Pierre-Marcel Desjardins affirme : « Avec les conditions sur le marché du travail, où nous avons une pénurie de main-d’œuvre, une possible récession — surtout si elle n’est que de courte durée — ne devrait pas avoir un impact important sur la main-d’œuvre, comme ce fut le cas pour les récessions passées. Les entreprises devraient être prêtes pour une reprise rapide, que ce soit à la suite d’un ralentissement qui pourrait possiblement devenir une courte récession. »
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est dans une excellente position fiscale pour aider à mitiger les impacts d’une possible récession et contribuer à une reprise rapide. Nous espérons qu’il n’hésitera pas à le faire, car en rebondissant rapidement, cela nous permettrait d’avoir un avantage concurrentiel qui contribuerait certainement à propulser l’économie du Nouveau-Brunswick. Ensemble, nous y arriverons !
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB