Chroniques

Plusieurs études ont conclu que les entreprises présentant des niveaux élevés de diversité ethnique, culturelle et de genre ont de façon consistante récolté plus de succès sur le plan de rentabilité que leurs homologues moins diversifiés (McKinsey & Company – Diversity Wins : How Inclusion Matters, 2020). Alors pourquoi le Canada, un pays du G7, se situe-t-il au 59^e rang dans le classement mondial par rapport à l’égalité des genres dans les parlements nationaux avec seulement 29 % de femmes dans la Chambre des communes ? Nous sommes derrière le Rwanda, l’Équateur et l’Arménie.

Selon Statistique Canada, en 2022, les femmes occupaient un tiers (35,6 %) des postes de gestion et 30,9 % des postes de haute direction. Et le Globe & Mail a publié un article indiquant que seulement 4 % des plus grandes sociétés canadiennes cotées en Bourse ont une femme pour PDG (présidente-directrice générale). Il y a plusieurs raisons pour ce déséquilibre qui désavantage notre économie comme les stéréotypes, les préjugés et la discrimination que les femmes continuent de rencontrer aujourd’hui.


En plus, souvent les carrières des femmes ont des interruptions plus longues et plus fréquentes que les hommes pour des responsabilités familiales qu’elles prennent en charge, un autre signe de leadership.

Une cause majeure de ces interruptions prolongées est le manque d’accès à des garderies, surtout pour les bébés jusqu’à deux ans. Beaucoup de femmes au Nouveau-Brunswick ne peuvent pas retourner au travail après leur congé de maternité dû au manque de garderies pour leurs nourrissons, car les garderies ont de longues listes d’attente. C’est inacceptable !

Il faut adresser toutes ces injustices aussitôt que possible pour que plus de femmes puissent aspirer à des postes de haute direction. Ceci améliorera ainsi le déficit décisionnel que plusieurs entreprises et presque tous les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux doivent combler pour pouvoir améliorer notre économie et notre société.

J’en profite pour féliciter la nouvelle et première présidente-directrice générale de toute l’histoire d’Énergie NB, Lori Clark avec qui j’ai travaillé dans le passé. Elle a clairement démontré son leadership et surmonté beaucoup d’adversités. Elle saura diriger habilement cette importante société de la Couronne vers un réseau carboneutre dans une période critique pour l’avenir économique de notre magnifique province.

Ensemble, nous devrons trouver des solutions aux manques de garderies, surtout pour les jeunes enfants. Nous devons promouvoir plus de femmes dans des positions clés et sur des conseils d’administration. Nous devons éliminer les injustices qui continuent de hanter beaucoup de femmes et finalement atteindre la parité salariale des genres. Les grandes gagnantes seront notre économie et notre société dans un monde bien meilleur ! Ensemble, nous y arriverons !

Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB