Chroniques
Le temps d’entreprendre
19 juin 2020
Dernièrement, les répercussions de la pandémie se traduisent par des fermetures, de petites et de grandes entreprises qui réduisent leurs opérations et leur nombre de points de vente en Amérique du Nord. De telles pertes d’emplois suscitent des réflexions et nous savons que l’économie du Nouveau-Brunswick ne sera pas épargnée elle non plus. Cependant, des occasions à saisir se cachent souvent dans l’adversité et l’entrepreneuriat représente toujours et encore une éventualité intéressante à considérer.
Se lancer en affaires ou comme travailleur autonome propose plusieurs avantages afin de mettre à profit ses savoir-faire pour les partager avec les autres. N’oublions pas non plus les aspects d’autonomie, de responsabilité, de solidarité et d’innovation que vivent les entrepreneurs et les entreprises. Ceci permet de contribuer d’une façon reconnue et de gagner sa vie.
Devenir entrepreneur demande de prendre des risques et, certes, ceux-ci peuvent s’avérer élevés en période de pandémie, mais les récompenses le sont tout autant. Une telle situation de crise présente tout un lot de nouvelles occasions à saisir. Les gens entrepreneurs ont le don de découvrir quels besoins ne sont pas comblés par l’offre actuelle de produits et services et préconisent une approche de solutions pour ces défis. Plusieurs ont déjà répondu à l’appel avec de nouvelles offres en matière de santé et de sécurité au travail, de télétravail, d’outils technologiques, de coaching, etc. Les changements économiques et habitude de vie suscités par la pandémie ouvrent également de nouvelles occasions et nous devons en reconnaître les possibilités pour les saisir.
En plus de projets de nouvelles entreprises, n’oublions pas non plus le grand potentiel de la relève d’entreprise puisque plusieurs propriétaires désirent prendre leur retraite, mais manquent de relève. Selon une étude menée par RDÉE Canada en 2015, « La propriété, la relève et la succession des entreprises dans les communautés de langues officielles en situation minoritaire », il ressort qu’en 2011, un total de 77 % des propriétaires répondants prévoyaient quitter leur entreprise dans les dix années suivantes. Aussi, 51 % des entrepreneurs ne possédaient aucun plan de succession de leur entreprise, formel ou informel. De plus, d’après une présentation de l’économiste André Leclerc intitulée « Enjeux de la relève d’entreprises », il y aurait 6 047 PME francophones au Nouveau-Brunswick, dont 1 600 auraient besoin de relève d’ici 10 ans. Ne laissons pas ces entreprises fermer leurs portes, faute de relève, et maximisons leur potentiel auprès des jeunes entrepreneurs et des entrepreneurs immigrants.
L’incertitude des derniers mois fut parsemée d’inconnus, mais le revers de la médaille présente aussi quelques occasions pour les gens audacieux. L’heure est peut-être donc venue de réaliser vos rêves et de saisir de nouvelles occasions grâce à l’entrepreneuriat.