Chroniques
Le Nouveau-Brunswick a tellement de potentiel économique
Lors d’une récente conférence avec l’ancien premier ministre Frank McKenna, nous avons échangé avec une trentaine de gens d’affaires du nord du Nouveau-Brunswick. Nous avons conclu unanimement que tout ce qui a trait à l’immigration doit être adressé de façon prioritaire pour faciliter l’accès à une main-d’œuvre qualifiée. Avec tous les problèmes mondiaux de chaînes d’approvisionnement, beaucoup de nos entreprises seraient prêtes à combler ces manquements, mais faute de main-d’œuvre, elles ne peuvent y arriver. L’immigration étant un domaine complexe à double juridiction provinciale et fédérale, nous parvenons difficilement et trop lentement à améliorer les processus.
Par exemple, la reconnaissance des acquis de ces immigrantes et immigrants doit être une priorité. Si nous les employons dans des secteurs non reliés à leurs expertises et compétences, nous les perdrons dès que de meilleures occasions se présenteront ailleurs. Pour les postes qui ne requièrent qu’une douzième année, il faut reconnaître les compétences des autres pays comme le font plusieurs provinces canadiennes.
Les tests de langues sont aussi un élément dissuasif pour attirer des personnes immigrantes. Je suis convaincu qu’avec l’appui des bons programmes existants au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, la langue peut être apprise, ici même au Nouveau-Brunswick. Et il y a également toute la question du logement abordable. Ces familles immigrantes doivent y avoir accès en arrivant au Nouveau-Brunswick. Le nouvel investissement du gouvernement provincial de plus de 100 millions de dollars pour le logement locatif abordable pour mieux répondre aux besoins de la population dans toutes les régions de la province est très bienvenu et opportun. Cet investissement permettra la construction de 380 nouveaux logements sociaux au cours des quatre prochaines années et de rénover immédiatement 110 logements vacants et présentement inhabitables. Un investissement qui par soi-même aura un impact économique très positif pour toutes les régions.
Durant sa conférence à Miramichi, M. McKenna nous a inspiré par sa vision économique et il continue d’être un champion pour notre province avec son investissement majeur pour la transformation numérique au Nouveau-Brunswick. Sa grande générosité et sa vision permettront de créer des emplois dans les secteurs technologiques bien rémunérés et aideront notre province à propulser son économie et devenir plus concurrentielle au Canada par l’automatisation et la robotisation tout en améliorant la productivité de nos petites et moyennes entreprises.
De plus, nous lui avons demandé quels sont les autres éléments les plus importants pour prospérer économiquement au Nouveau-Brunswick. Évidemment, il est d’accord que tout ce qui a trait à la main-d’œuvre doit être adressé comme le logement abordable, la reconnaissance des acquis, etc. C’est une crise partout au Canada et nous rivalisons avec toutes les provinces dans pratiquement tous les domaines. Il a aussi fortement recommandé des investissements pour l’accès à Internet haute vitesse, incluant le 5G, partout au Nouveau-Brunswick. Ceci permettra de développer une économie durable dans toutes les régions de la province, surtout avec le télétravail qui est devenu une option de plus en plus viable pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Le Nouveau-Brunswick menait le pays dans ce domaine durant les années 80, mais maintenant nous tirons de l’arrière. L’accès à Internet haute vitesse inciterait beaucoup plus d’immigrants et d’immigrantes à choisir les régions rurales, car leurs jeunes ne voudront pas s’y établir si l’Internet haute vitesse n’y est pas offert.
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB