Chroniques
Le bilinguisme économique : une force indéniable et unique du Nouveau-Brunswick
« Deux langues, c’est bon pour les affaires » est une étude réalisée en 2015 par les économistes Pierre-Marcel Desjardins et David Campbell qui établissent clairement les avantages et le potentiel économique du bilinguisme au Nouveau-Brunswick. Thomas Raffy a confirmé que : « Cette étude démontre des atouts indéniables du bilinguisme comme, par exemple, l’industrie des centres de contact avec la clientèle et de soutien administratif qui génère 1,4 milliard $ en revenus d’exportation. Toutefois, seuls 31,5 pour cent des employés de ce secteur sont bilingues et la vaste majorité de leurs employés sont unilingues anglophones. Par conséquent, pour chaque emploi bilingue dans ce secteur, deux emplois qui exigent uniquement l’anglais sont créés. Ce fait s’avère intéressant pour démystifier la croyance que seuls les gens qui parlent deux langues profitent du bilinguisme. » Donc, les personnes unilingues anglaises de la province représentent la majorité des employés de cette industrie. En effet, chaque emploi bilingue créé dans les centres de contact avec la clientèle a entraîné la création de deux emplois unilingues anglais.
Thomas Raffy continue : « L’étude révèle également que le Nouveau-Brunswick occupait le deuxième rang canadien pour la proportion de traducteurs, terminologues et interprètes dans sa main-d’œuvre. Aussi, le bilinguisme a joué un rôle clé pour développer des liens commerciaux et des investissements au Québec. Entre 2007 et 2011, le N.-B. a ainsi généré des revenus d’exportation de services d’environ 1,2 milliard par année, alors que le secteur des transports et des services connexes a généré des revenus annuels moyens de 148 millions $. Mentionnons également la croissance des entreprises de services néo-brunswickoises sur le marché québécois et l’apport de 123,3 millions $ des touristes québécois au secteur de l’hébergement et de la restauration en 2011. »
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB