Chroniques
L’importance de l’investissement étranger au Canada
Cette semaine, je m’inspire d’un économiste bien connu au Nouveau-Brunswick, David Campbell, pour ma chronique. Il ne comprend pas, et moi non plus d’ailleurs, pourquoi un effort constant diabolise l’investissement étranger au Canada.
Le dernier exemple provient d’une personne du Conseil des innovateurs canadiens qui se plaint du potentiel d’une décennie perdue au Canada, puis critique l’investissement étranger. Bien que son travail soit de promouvoir les entreprises technologiques canadiennes, il ne faudrait pas condamner l’investissement étranger.
Selon David Campbell, « Pourquoi ne pourrions-nous pas avoir les deux ? Selon Statistique Canada, les entreprises canadiennes, y compris les fonds de pension, investissent beaucoup plus à l’étranger que les entreprises étrangères n’investissent ici. » Posons la question : pourquoi les entreprises canadiennes avaient-elles investi 726 milliards de dollars de plus dans le monde entier par rapport au montant de l’investissement direct étranger (IDE) par 2022 au Canada ? Rappelons qu’il y a dix ans, les montants d’investissement canadien entrants et sortants étaient essentiellement les mêmes. Certaines personnes en politique fédérale ont même suggéré que plus d’investissements canadiens soient mis en œuvre à domicile, mais en affaires, ce n’est pas comme cela que ça marche. Si l’investissement peut rapporter plus d’argent en Australie ou aux États-Unis, c’est là qu’il ira.
Mais si on s’oppose aux entreprises étrangères investissant ici, d’où viendra l’investissement ? Ne décourageons surtout pas les efforts pour attirer des entreprises de qualité dans notre pays. Les questions que nous devons poser sont : pourquoi avons-nous besoin d’une quinzaine de milliards de dollars pour attirer des usines de batteries de véhicules électriques au Canada ? Que faut-il faire pour encourager plus d’investissement étranger ? Comment pouvons-nous retenir plus d’investissement canadien ici pour développer des pôles de haute technologie, renforcer nos industries clés des ressources naturelles et soutenir la concurrence ? J’en discuterai davantage dans une chronique dans un avenir rapproché.
En terminant, M. Campbell continue : « Nous devrions renforcer notre pipeline de talents technologiques grâce à l’enseignement supérieur et à l’immigration, mettre en place des politiques favorables, y compris fiscales et d’investissement, et ensuite promouvoir le plus possible notre pays. » Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick est bien d’accord avec cette position qui pourrait propulser notre économie canadienne. Ensemble, nous y arriverons !
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick