Chroniques
Discours du Trône, prise deux
18 février 2019
Le nouveau gouvernement minoritaire présentera aujourd’hui son discours du Trône dans lequel il devra équilibrer ses promesses électorales et les attentes des autres partis. La croissance de notre province nécessitera une vision à long terme assortie d’actions concrètes pour nous permettre de relever nos nombreux défis. Voici plusieurs éléments essentiels que le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) et ses membres voudront voir dans ce discours qui établira les priorités de notre prochain gouvernement.
Tout d’abord, la gestion du déficit provincial et le retour à l’équilibre budgétaire doivent former le fil conducteur de toutes les décisions gouvernementales des prochaines années. Notre province ne peut plus se permettre d’ignorer cette épée de Damoclès dont les répercussions économiques affecteront notre population et nos entreprises pour de longues années. L’heure est à l’action et un plan d’action clair devra être énoncé pour rétablir les finances provinciales.
Le dossier d’actualité des derniers jours a certes été celui des augmentations vertigineuses du taux de cotisation des employeurs à Travail sécuritaire NB (TSNB). Nous exhortons le gouvernement à agir sans plus tarder et à adopter les recommandations du groupe de travail sur TSNB puisque le système actuel est brisé et nécessite des changements en profondeur dès la première session parlementaire.
La question du bilinguisme s’est également retrouvée sur la place publique pendant la dernière campagne électorale. Nous réitérons la valeur économique du bilinguisme où il faut assurer le maintien des ressources pour exploiter cet important atout économique et pour exploiter davantage ce créneau.
Du côté touristique, le CÉNB préconise de poursuivre la mise en place de la Stratégie de croissance du ministère du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture. Nous attendons en plus de voir quelles mesures concrètes le gouvernement proposera pour développer le tourisme des communautés côtières et nous espérons que le projet d’une taxe hôtelière se concrétisera tel que le réclame l’industrie.
Évidemment, toutes les questions qui entourent la main-d’œuvre devront également être prioritaires, car la pénurie de travailleurs qualifiés entrave la croissance de toutes nos communautés. Une stratégie de la main-d’œuvre pourrait, par exemple, englober la formation, les tendances démographiques et l’immigration économique et ces dossiers d’envergure aux multiples ramifications nécessiteront eux aussi une vision à long terme bien planifiée.
Par ailleurs, le parti progressiste-conservateur s’était engagé à penser aux entreprises d’ici avant tout, notamment dans l’attribution des contrats gouvernementaux. Nous espérons que cette philosophie s’étendra à tous les ministères, sans pour autant tomber dans un protectionnisme exagéré qui pourrait avoir un effet domino sur les contrats de nos entreprises avec les autres provinces. D’ailleurs, ouvrir les frontières interprovinciales devrait aussi être une priorité puisque la diversification des marchés s’avère essentielle comme nous l’avons vu récemment avec toute l’incertitude causée par la renégociation de l’ALÉNA.
Somme toute, les dossiers économiques sont nombreux, mais la communauté d’affaires est prête à collaborer avec notre prochain gouvernement pour assurer un climat favorable à l’essor économique du Nouveau-Brunswick. Ensemble, nous pouvons choisir la croissance.
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.