Chroniques
Ajout d’un jour férié
18 mai 2018
Est-ce que le gouvernement a bien évalué l’ensemble des coûts et les retombées économiques
Moncton, le 26 avril 2017 - Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) se dit surpris que le gouvernement annonce l’ajout d’un jour férié au calendrier de février sans faire connaître l’impact économique d’une telle décision sur les entreprises. Si certains secteurs voient l’ajout d’une journée fériée comme une augmentation de revenus, d’autres le voient comme des coûts additionnels pour leur entreprise.
Plusieurs décisions préoccupantes
Dans le communiqué de presse publié par le gouvernement, il n’y a aucun détail relatif à une analyse exhaustive des coûts et des gains économiques reliés à l’ajout d’une journée fériée. Pour le CÉNB, il est difficile de comprendre la décision du gouvernement sans connaître les chiffres qui l’ont motivé.
Toujours dans le communiqué, il y est écrit que le «gouvernement provincial comprend également l’importance de soutenir les petites entreprises et reconnaît l’incidence qu’elles ont sur l’économie et les communautés du Nouveau-Brunswick». Le CÉNB se questionne : est-ce que le gouvernement réalise vraiment l’impact de cette décision, car les actions ne le démontrent pas.
Par ailleurs, si l’ajout d’une journée fériée est basé sur les occasions d'affaires touristiques, quels sont les plans du ministère du Tourisme, Patrimoine et Culture afin de s'assurer que cette occasion se traduit en gain réel pour nos entreprises du secteur. D’un autre côté, comment allons-nous aider les entreprises qui n'auront aucune plus-value à cet ajout, mais qui devront payer les frais liés à cette décision.
Dans l’espace de quelques mois, nos entreprises ont dû faire face à l'augmentation du salaire minimum et du taux de cotisation de Travail sécuritaire. Pensons à l’industrie du bois d’oeuvre qui est déjà mise à risque avec la récente annonce de la taxe rétroactive. C’est beaucoup de pression pour nos entreprises et n’oublions pas qu’il y a aussi les possibilités envisagées en ce qui a trait à la tarification du carbone.
Faits saillants des membres sur l’ajout d’une journée fériée
L’an dernier, le CÉNB a réalisé un Vox pop auprès de ses entreprises. Les entreprises des secteurs de la transformation et manufacturier, de la construction, du transport et de la vente de produits reliés à ces secteurs avaient indiqué que l’ajout d’une journée fériée nuirait à leur productivité.
Les entrepreneurs-es du secteur du détail, des services ou de la restauration avaient mentionné que cela ajouterait des coûts pour leur entreprise puisqu’ils seraient obligés de payer leurs employés pendant les heures de fermeture ou de verser un salaire supplémentaire.
Pour ce qui est des entreprises des secteurs du tourisme, des divertissements et des loisirs, un congé au milieu de l’hiver leur serait lucratif puisque la population utiliserait leurs produits ou services. Pour les membres du secteur des services professionnels, l’ajout du jour férié mettrait la province sur le même plan que celles ayant adopté une journée fériée en février.
Conclusion de la présidente par intérim, Marie Chamberland : « Est-ce que le gouvernement est prêt à mettre en place des mesures pour compenser les pertes reliées aux frais encourus par nos entreprises, face à cette initiative dite « économiquement favorable ». Il faut comprendre que notre membership est composé de petites, moyennes et grandes entreprises de différents secteurs d’activités et de tous les coins de la province. Pour bien répondre à cette diversité, le gouvernement doit toujours adopter des mesures qui facilitent et encouragent les activités économiques de nos entreprises et de la communauté d’affaires. »
À propos du CÉNB
Fondé en 1979, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) est aujourd’hui le plus grand réseau d’affaires francophone des provinces atlantiques. Il représente les entreprises francophones de tous les secteurs économiques de la province du Nouveau-Brunswick. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté d’affaires francophone pour assurer son développement et sa compétitivité et par ce fait, contribuer au développement économique de la province.
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Renseignements :
Chantal N.-Losier, analyste des politiques et responsable des communications
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Ligne directe : (506) 869-9923 - courriel :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Moncton, le 26 avril 2017 - Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) se dit surpris que le gouvernement annonce l’ajout d’un jour férié au calendrier de février sans faire connaître l’impact économique d’une telle décision sur les entreprises. Si certains secteurs voient l’ajout d’une journée fériée comme une augmentation de revenus, d’autres le voient comme des coûts additionnels pour leur entreprise.
Plusieurs décisions préoccupantes
Dans le communiqué de presse publié par le gouvernement, il n’y a aucun détail relatif à une analyse exhaustive des coûts et des gains économiques reliés à l’ajout d’une journée fériée. Pour le CÉNB, il est difficile de comprendre la décision du gouvernement sans connaître les chiffres qui l’ont motivé.
Toujours dans le communiqué, il y est écrit que le «gouvernement provincial comprend également l’importance de soutenir les petites entreprises et reconnaît l’incidence qu’elles ont sur l’économie et les communautés du Nouveau-Brunswick». Le CÉNB se questionne : est-ce que le gouvernement réalise vraiment l’impact de cette décision, car les actions ne le démontrent pas.
Par ailleurs, si l’ajout d’une journée fériée est basé sur les occasions d'affaires touristiques, quels sont les plans du ministère du Tourisme, Patrimoine et Culture afin de s'assurer que cette occasion se traduit en gain réel pour nos entreprises du secteur. D’un autre côté, comment allons-nous aider les entreprises qui n'auront aucune plus-value à cet ajout, mais qui devront payer les frais liés à cette décision.
Dans l’espace de quelques mois, nos entreprises ont dû faire face à l'augmentation du salaire minimum et du taux de cotisation de Travail sécuritaire. Pensons à l’industrie du bois d’oeuvre qui est déjà mise à risque avec la récente annonce de la taxe rétroactive. C’est beaucoup de pression pour nos entreprises et n’oublions pas qu’il y a aussi les possibilités envisagées en ce qui a trait à la tarification du carbone.
Faits saillants des membres sur l’ajout d’une journée fériée
L’an dernier, le CÉNB a réalisé un Vox pop auprès de ses entreprises. Les entreprises des secteurs de la transformation et manufacturier, de la construction, du transport et de la vente de produits reliés à ces secteurs avaient indiqué que l’ajout d’une journée fériée nuirait à leur productivité.
Les entrepreneurs-es du secteur du détail, des services ou de la restauration avaient mentionné que cela ajouterait des coûts pour leur entreprise puisqu’ils seraient obligés de payer leurs employés pendant les heures de fermeture ou de verser un salaire supplémentaire.
Pour ce qui est des entreprises des secteurs du tourisme, des divertissements et des loisirs, un congé au milieu de l’hiver leur serait lucratif puisque la population utiliserait leurs produits ou services. Pour les membres du secteur des services professionnels, l’ajout du jour férié mettrait la province sur le même plan que celles ayant adopté une journée fériée en février.
Conclusion de la présidente par intérim, Marie Chamberland : « Est-ce que le gouvernement est prêt à mettre en place des mesures pour compenser les pertes reliées aux frais encourus par nos entreprises, face à cette initiative dite « économiquement favorable ». Il faut comprendre que notre membership est composé de petites, moyennes et grandes entreprises de différents secteurs d’activités et de tous les coins de la province. Pour bien répondre à cette diversité, le gouvernement doit toujours adopter des mesures qui facilitent et encouragent les activités économiques de nos entreprises et de la communauté d’affaires. »
À propos du CÉNB
Fondé en 1979, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc. (CÉNB) est aujourd’hui le plus grand réseau d’affaires francophone des provinces atlantiques. Il représente les entreprises francophones de tous les secteurs économiques de la province du Nouveau-Brunswick. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté d’affaires francophone pour assurer son développement et sa compétitivité et par ce fait, contribuer au développement économique de la province.
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Renseignements :
Chantal N.-Losier, analyste des politiques et responsable des communications
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.
Ligne directe : (506) 869-9923 - courriel :