Chroniques

Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick a profité de la période estivale pour parcourir les routes de la province pour rencontrer nos gens d’affaires et discuter avec eux des dossiers qui les concernent. Ces rencontres ont également permis aux participants de réseauter, discuter et créer des liens qui pourront aider leur entreprise à croitre et prospérer davantage.  

La première de cette série de rencontres a eu lieu à la fin juin quand nous avons eu le grand plaisir d’être les hôtes d’un 5 à 7 à St-Quentin, en collaboration avec le Groupe Savoie. Nous avons évidemment profité de notre passage dans cette belle région pour visiter quelques entreprises et, surtout pour écouter les entrepreneurs. L’accueil et la chaleur de la communauté d’affaires n’était égalée que par le dynamisme de ses gens d’affaires. Comme bien d’autres régions de la province, celle-ci est aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, ce qui entrave le développement et la croissance des entreprises. Nous sommes cependant heureux de voir des compagnies se retrousser les manches pour recruter activement des travailleurs en provenance d’autres pays. Non seulement ces entreprises y gagnent de précieux employés qui lui permettront d’assurer sa croissance future, mais aussi toutes les communautés environnantes en bénéficieront. Ces travailleurs provenant des Philippines, de la Belgique et de l’Europe de l’Est, s’établissent dans la région pour occuper des postes qui, sans eux, resteraient vacants. Ils contribuent à l’économie locale avec leurs achats, amènent une vitalité et une diversité culturelle intéressante à nos communautés et leurs familles contribuent à renverser nos tendances démographiques à la baisse.

Le CÉNB a également tenu un 5 à 7 à Dieppe au début juillet, et ce en collaboration avec Construction acadienne. Le dynamisme de cette entreprise et des gens d’affaires du Sud-Est y est tout aussi fascinant et les entreprises participantes représentaient une variété de secteurs. Nous avons eu l’occasion de discuter entre autres de relève ; une thématique qui concerne beaucoup d’entreprises dans notre province. Une pénurie de relève entrepreneuriale ou d’entrepreneurs francophones comporte des risques : moins de propriétaires d’entreprises francophones mènerait à une diminution du pouvoir décisionnel de la communauté francophone.  Il ne faut pas oublier que les entreprises sont engagées dans leur communauté, les entrepreneurs connaissent la réalité de la communauté francophone et celle de faire des affaires en régions. Notre communauté d’affaires a un bassin potentiel de relève entrepreneuriale.  Ce bassin a toutefois besoin d’être connu et encadré.

Nous avons également eu un autre rendez-vous avec nos entrepreneurs la semaine dernière à la Distillerie Fils du Roy à Petit-Paquetville. Nous pouvons rapidement constater, lors de nos discussions avec les entrepreneurs de la région, qu’ils ont l’ADN de l’innovation et qu’ils sont surtout ingénieux. Nous avons visité des entreprises et rencontré des personnes innovantes. Comme bien des entreprises néo-brunswickoises, celles de la Péninsule acadienne apportent à leur manière une contribution importante à l’économie provinciale ; il faut rappeler que près d’un tiers du PIB de la province découle des activités économiques du nord du Nouveau-Brunswick. Il ne faut pas oublier que la concurrence est un défi constant pour nos entreprises, peu importe le secteur d’activités.   Que cela soit au niveau de l’automatisation, des nouvelles et hautes technologies, ou dans leur façon d’attirer de nouveaux clients, les entrepreneurs de la province font preuve d’ingéniosité constante.  Ils ont bien compris l’importance d’innover dans leur savoir-faire afin de se démarquer de la compétition.  Contre vents et marées, nos entreprises demeurent engagées, font preuve de créativité et déploient de nouvelles méthodes afin de faire face à la concurrence.

Thomas Raffy
Président-directeur général
Conseil économique du Nouveau-Brunswick inc.