Les liens historiques et d’amitiés entre le Nouveau-Brunswick et la France se sont consolidés au fil des ans à travers des interactions diverses dans les domaines de l’économie, de l’éducation et de la culture. Ces liens s’accentueront davantage avec la nouvelle stratégie de développement Nouveau-Brunswick — France. J’ai déjà discuté dans ma dernière chronique des trois premiers objectifs économiques de cette nouvelle stratégie qui sera mesurée concrètement annuellement. Ceux-ci visent à augmenter les activités de recrutement en vue d’accroître le nombre d’immigrants et immigrantes francophones, acquérir une meilleure compréhension des marchés prioritaires et stimuler les échanges économiques des secteurs de l’agriculture, de l’aquaculture et des pêches.
Cette semaine, je discute des six autres objectifs qui sont importants pour les domaines de l’éducation et de la culture avec des avantages économiques considérables aussi. En éducation, les trois objectifs spécifiques de la nouvelle stratégie sont: faciliter la reconnaissance des acquis pour certaines professions prioritaires, améliorer la capacité de rétention des personnes étudiantes françaises pour s’installer et travailler au Nouveau-Brunswick et soutenir et accroître la coopération éducative dans les secteurs scolaires (M-12) et de la petite enfance.
Chacun de ces objectifs est assorti d’indicateurs de performance clés et j’en ai relevé quelques exemples pertinents. Ainsi, dès la première année, une sélection de cinq à dix infirmières ou infirmiers travailleront auprès du Réseau de santé Vitalité. Les années suivantes, une sélection de dix à quinze autres personnes s’y ajouteront. La stratégie devra offrir dix nouvelles possibilités d’apprentissage pratique dans la province dans l’un des secteurs du marché du travail ciblés pour dix personnes étudiantes postsecondaires qui étudient en France. Aussi, de dix à quinze assistants et assistantes de langue française ainsi qu’enseignants et enseignantes formés en France seront accueillis chaque année au Nouveau-Brunswick par le biais de programmes et d’initiatives de mobilité.
Ces trois objectifs à court et long termes permettront aux entreprises de remplir des postes francophones de plus en plus difficiles à remplir partout au Nouveau-Brunswick. Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) continue de faire pression auprès de diverses instances, tout particulièrement pour la reconnaissance des acquis. Nous savons que c’est un facteur déterminant pour retenir les immigrantes et les immigrants dans notre belle province.
Les trois derniers objectifs de la stratégie de développement France — Nouveau-Brunswick permettront de mieux faire connaître les attractions touristiques du Nouveau-Brunswick, tout en faisant découvrir nos artistes acadiennes et acadiens ainsi que les municipalités du Nouveau-Brunswick. Les objectifs précis comprennent sensibiliser la France aux différentes attractions touristiques, la découverte et commercialisation des artistes acadiens et acadiennes sur la scène internationale, ainsi que l’augmentation des jumelages et des activités entre les municipalités de nos deux pays.
Tout comme pour les autres objectifs de la stratégie, chacun d’entre eux est assorti d’indicateurs de performances clés. Parmi ceux-ci, mentionnons la formation de 500 agents et agentes de voyage/vente par an sur la destination Nouveau-Brunswick. Dix artistes du Nouveau-Brunswick se produiront en France chaque année. La stratégie prévoit également organiser de deux à trois échanges ou réunions entre fonctionnaires municipaux.
Avec ces neuf objectifs avec des indicateurs de performance mesurés annuellement, cette nouvelle stratégie de développement du gouvernement avec la France devrait apporter des résultats concrets et aider à propulser l’économie du Nouveau-Brunswick. Ensemble, nous y arriverons !
Gaëtan Thomas
Président-directeur général du CÉNB